Energie

L’accès à l’énergie reste un enjeu majeur en Afrique, notamment pour soutenir la croissance économique et démographique que connaît la sous-région

 
♦  L’Afrique face aux enjeux énergétiques
 
On estime que plus de 65% de la population d’Afrique subsaharienne n’a pas d’accès durable à l’électricité. Une situation qui résulte principalement de trois grandes causes structurelles :
 
  • le manque d’actifs de production énergétique ;
  • la faible couverture du territoire par les réseaux de transport ;
  • et enfin le coût final pour l’utilisateur.
Trois causes donc qui en appellent à des solutions déjà créatrices de valeur en matière de gouvernance, d’investissement et d’innovation technologique.
 
 Améliorer les taux d’accès à l’électricité
 
Parce qu’il est un frein à l’amélioration de la situation sanitaire, éducative, digitale et industrielle du continent, le faible taux d’accès à l’électricité impacte le développement et la bonne gouvernance de la région de plusieurs manières. C’est pourquoi, l’objectif principal des pays de la région subsaharienne est aujourd’hui l’amélioration des taux d’accès à l’énergie et plus précisément à l’électricité. Pour cela, les politiques à l’énergie les plus efficaces sont celles qui priorisent l’efficacité des systèmes existants. 
 
Dans un contexte où les infrastructures sont souvent vieillissantes, il s’agit de savoir les réinvestir, et ce afin d’optimiser leur valeur productive. Cette optimisation passe également par des outils de gouvernance : en diminuant le nombre de pertes imputables tant à des causes techniques qu’à des manquements commerciaux, alors que les fraudes et les piratages ne sont pas marginaux. 
 
Ainsi, l’amélioration du taux d’accès à l’électricité passe d’abord par une meilleure gouvernance : celle des parcs de production disponibles et de leur potentiel de croissance afférant.
 
 Investir durablement et proprement
 
L’investissement dans de nouvelles capacités de production, plus efficaces et plus propres, doit pouvoir également répondre au déficit de production énergétique que connaît le continent. En effet, les besoins d’investissement dans l’électricité se chiffrent à plus de 200 milliards d’euros et les États, seuls, ne peuvent pas y faire face. L’énergie est donc un secteur électif pour les opérateurs économiques, tant la demande industrielle et la poussée démographique sont porteuses de croissance.
 
Toutefois, les conditions d’attractivité des marchés ne sont pas encore idéales et demandent à être améliorées. Alors que les productions restent encore sous monopole d’État, et que la libéralisation des capitaux n’est pas toujours une priorité, les politiques énergétiques les plus efficaces sont celles qui savent favoriser un cadre d’investissement rassurant pour les opérateurs privés. Et c’est ici que les partenariats public-privé sont le mieux à même de soutenir le secteur en proposant des projets structurés où leurs actifs respectifs peuvent s’exploiter dans la durée.
 
 Innover grâce à de nouveaux réseaux
 
Les besoins croissants du continent en énergie se heurtent enfin à des véritables défis en termes d’infrastructures. Si les réseaux électriques ont historiquement privilégié le « tous-connectés », et ce pour des économies d’échelle, ce modèle semble peu transposable en Afrique.
 
En effet, comment connecter des zones parfois inaccessibles, souvent peu denses, parfois déficitaires ?
 
C’est ici que les dernières innovations « off-grid » portent un espoir certain. Encore à leurs balbutiements il y a moins d’une décennie, ces nouveaux réseaux décentralisés et autonomes sont peut-être annonciateurs d’une véritable révolution énergétique. Photovoltaïque, solaire, mini-centrale… les innovations ne manquent pas. Et c’est pourquoi la Banque africaine de développement a récemment mis en place son premier fonds de 58 millions de dollars dédié au financement de l’off-grid : pour soutenir les entreprises actives sur le secteur et donc pour attirer de nouveaux investisseurs.
 
 Relever les défis de l’énergie avec M&P
 
Grâce à son expertise et sa connaissance des marchés africains, M&P accompagne les États, les sociétés d’électricité, les développeurs et les investisseurs dans leurs projets d’électrification. Nous aidons les États à créer un environnement favorable à l’investissement, notamment du privé, et à mettre en place une régulation fonctionnelle, comme en témoignent par exemple les missions suivantes :
 
  • M&P accompagne les autorités de Mali dans la définition et la mise en place de la politique de libéralisation du secteur électrique, avec pour objectif l’ouverture plus large du secteur à de nouveaux acteurs privés;
  • M&P, avec le soutien du MCC (Millenium challenge corporation), assiste les autorités du Sénégal dans la définition de la feuille de route stratégique du secteur énergétique à horizon 2035;
  • M&P conseille les autorités marocaines pour le développement du projet stratégique LNG-to-Power;
  • M&P accompagne un grand énergéticien international dans le développement d’un programme de solar home systems sur plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest.
     
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